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Mécanismes d'action

Un des principaux obstacles à la reconnaissance de l’hypersensibilité électromagnétique était, jusqu’à présent, la méconnaissance du (des) mécanisme(s) d’action des champs électromagnétiques (CEM) aux faibles intensités de rayonnement, intensités à partir desquelles des personnes électrosensibles disent ressentir des symptômes invalidants.
 
Cependant, en 2013 et 2015, le Professeur Pall (1) publiait le fruit de ses recherches et émettait une hypothèse déterminante concernant le mécanisme d’action des CEM sur nos cellules. Dans ses publications, il explique que les CEM activent les canaux calciques voltage-dépendant des membranes cellulaires, favorisant un afflux de calcium en intracellulaire, une cascade de réactions en chaîne produisant des radicaux libres et du stress oxydant. Ces réactions sont responsables d’effets patho-physiologiques multiples.

D’autres scientifiques (2) soulignent l’impact toxique des CEM sur les mitochondries (productrices d’ATP et donc d’énergie) ou insistent sur l’effet des CEM sur les paires de radicaux libres (3).

En décembre 2015, une équipe française menée par le Professeur Belpomme, oncologue, publiait des résultats préliminaires (4) faisant suite à l’analyse de tests biologiques et d’imagerie médicale réalisés sur 727 patients électrosensibles et/ou chimicosensibles. Leurs données révèlent une inflammation du cerveau ayant l’histamine comme médiateur principal. Les résultats mettent également en évidence une réponse auto-immune, une hypoperfusion cérébrale dans la région capsulothalamique, une ouverture de la barrière hémato-encéphalique et un déficit en mélatonine. Ces résultats permettent aux auteurs de l’étude d’affirmer que « les malades se réclamant d’une électrohypersensibilité et/ou d’une sensibilité multiple aux produits chimiques sont de vrais malades, que leur affection ne relève nullement d’une pathologie psychiatrique ou même psychosomatique ».

Dans son livre ‘Antennes de téléphonie mobile, technologies sans fil et santé’, le docteur en médecine belge Jean Pilette avance 3 mécanismes pour expliquer la sensibilité de l’être humain aux champs électromagnétiques :
 

  • Les dimensions des parties du corps humain (resonance)

    La longueur d'onde des ondes utilisées en téléphonie mobile varie de 14 à 33 cm. De nombreuses parties du corps humain ont des dimensions égales à ces longueurs d'onde ou à des sous-multiples de ces longueurs d'onde. Elles constituent donc des résonateurs dans lesquels l'absorption de l'énergie de l'onde peut être maximale. (=> En savoir plus)
     

  • La sensibilité des systèmes enzymatiques

    Les activités enzymatiques essentielles de notre organisme fonctionnent donc avec le magnétisme et sont par conséquent influencées par les champs électromagnétiques externes. En agissant sur ces activités enzymatiques les micro-ondes peuvent empêcher les cellules de produire de l'énergie en quantité suffisante et ainsi affecter profondément le métabolisme cellulaire. (=> En savoir plus)
     

  • Les cristaux de magnétite du corps humain

    Un chercheur américain, le professeur J. Kirshvink a démontré qu'il existe dans le cerveau humain, par gramme de tissu, environ 5 millions de petits cristaux de magnétite (aimants naturels). Les enveloppes méningées qui entourent le cerveau contiennent, elles, plus de 100 millions de ces cristaux de magnétite par gramme de tissu.

    La magnétite est un matériau très bon conducteur de l'électricité, environ 6.000 fois plus conducteur que n'importe quel autre matériau biologique. La magnétite est donc sensible aux champs électromagnétiques. Les magnétosomes sont en quelque sorte des organes des sens capables de percevoir les variations des champs électromagnétiques ambiants.

    Pour le professeur J. Kirshvink les cristaux d'aimants naturels présents dans le cerveau humain permettent d'expliquer la sensibilité de l'homme aux champs électromagnétiques ambiants. (=> En savoir plus. Voir aussi les articles et les études sur le site web de nos collègues néerlandophones de Beperk de Straling.)

Références:

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(1) Electromagnetic fields act via activation of voltage-gated calcium channels to produce beneficial or adverse effects, Pall M, J. Cell Mol Med 2013, Aug 17 (8) : 958-65Scientific evidence contradicts findings and assumptions of Canadian Safety Panel 6 : Microwaves act through voltage-gated calcium channel activation to induce biological impacts at non-thermal levels, supporting a paradigm shift for microwave/lower frequency electromagnetic field action ; Pall M, April 2015

(2) Effects of microwave radiation on brain energy metabolism and related mechanisms, Yan-Hui Hao, li Zhao, Rui-Yun Peng, Military Medical Research (2015) 2 : 4

(3) The effects of weak magnetic fields on radical pairs, Barnes F, Greenebaum B, Bioelectromagnetics 2015, Jan (36), 45-54

(4) Reliable disease biomarkeurs characterizing and identifying electrohypersensitivity and multiple chemical sensitivity as two etiopathogenic aspects of a unique pathological disorder, Belpomme D et al, Rev. Envir. Health 2015, 30 (4) : 251-271  

(5) Antennes de téléphonie mobile, technologies sans fil et santé, Dr. Jean Pilette, 2008, PDF.

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