Les propositions de l'AREHS par rapport au déploiement de la 5G
La 5G (millimétrique) exige un déploiement d’antennes beaucoup plus dense que pour la 4G, non plus disposées le plus haut possible (sur les toits), mais au plus proche de la population (sur les lampadaires, les abris-bus, etc.). Cette densification et multiplication de (petites) antennes va entraîner une exposition plus élevée de la population.
En effet, une étude récente montre que la 5G risque d’augmenter les niveaux de pollution électromagnétique par un facteur 6.
L’arrivée de la 5G aggravera donc significativement la situation pour les personnes EHS.
L’AREHS demande donc de ne pas installer la 5G.
Si elle devait malgré tout être déployée, envers et contre les cris d’alerte de nombreux spécialistes et la détresse d’une proportion non négligeable de la population (autour de 5%), il faudra trouver des moyens pour que la vie soit encore possible pour les personnes EHS et celles qui le deviendront.
Voici quelques demandes si la 5G devait être déployée :
1) Réserver la 5G aux applications industrielles uniquement, de manière localisée.
Les industries qui pourraient bénéficier de la 5G pourraient installer leur propre réseau local (comme c'est par exemple le cas à l'aeroport de Zaventem). Le grand public n’a en effet pas vraiment besoin de la 5G et ne pourra pas bénéficier de beaucoup d’avantages supplémentaires par rapport à la 4G. Le déploiement d’un réseau national/public de 5G n’est pas nécessaire.
2) Ne pas imposer une obligation légale pour les opérateurs de téléphonie mobile de couvrir la quasi-totalité du territoire du pays avec la 5G. Ne pas imposer aux opérateurs une quelconque obligation de couverture.
Cette mesure aurait sûrement les faveurs des opérateurs et permettrait de préserver ou de créer des zones plus ou moins blanches (c'est à dire: à faible exposition aux ondes), indispensables aux personnes EHS les plus atteintes. On devra veiller à ce qu’on puisse y aménager ou construire des habitations pour les accueillir.
Pour offrir une connectivité à ces zones blanches, il faudrait favoriser l’installation massive de la fibre optique (beaucoup plus rapide que la 5G et beaucoup moins énergivore).
3) En zone urbaine, prévoir des bâtiments protégés des ondes.
De bons exemples existent à l'étranger, notamment en Suisse : https://www.rts.ch/info/suisse/11964708-des-immeubles-blindes-pour-proteger-les-electrohypersensibles.html (vidéo)
4) En cas d’installation inévitable de la 5G, au moins faudrait-il obtenir un moratoire spécifiquement sur la 5G à ondes millimétriques (bande de fréquences autour de 26 GHz et au-delà) et sur les nombreux micro-relais dans les rues (sur les lampadaires, etc.) associés.
Il faudrait une interdiction de placer des micro-relais dans les zones/rues résidentielles.
5) Financer des moyens de protection des logements contre les rayonnements des antennes.
Les Régions pourraient prévoir un fonds alimenté par les redevances dues par les opérateurs afin de financer les moyens de protection des logements des personnes EHS. Ces moyens de protection (peinture au carbone, blindage, baldaquin formant cage de Faraday, voile anti-ondes, etc.) sont en effet très coûteux.
6) Maintenir le droit des personnes EHS à fréquenter les lieux publics, avec des zones non couvertes, et assurer notamment l’accès de ces personnes aux administrations, aux hôpitaux, aux écoles, etc.
7) Pour le placement des antennes, plus de pouvoir devrait être donné aux communes, qui, en concertation avec les habitants, devraient pouvoir décider quels endroits sont acceptables ou non pour installer des antennes. (Voici un exemple d'une réglementation locale aux Etats-Unis pour encadrer le placement d'antennes.)
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Plus généralement, notre association se joint aux demandes exprimées par l’initiative ondes.brussels, que vous retrouverez notamment dans ses slides de présentation disponibles à partir de la page https://ondes.brussels/exposes (à partir du slide 66 dans la version de février 2021).