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Témoignages de personnes EHS

Témoignage de Jean*


Etant informaticien, j'ai installé des réseaux sans fil début des années 2000 et vite remarqué des conséquences sur ma santé, pas tellement au moment même, mais le soir et la nuit qui suivaient.

En 2003, j'ai commencé à avoir ces problèmes tout le temps et en s'intensifiant. Nausées, maux de tête, démangeaisons, irritations, difficulté à m'endormir et réveils en pleine nuit sans raison, avec sifflements et bourdonnements d'oreille et palpitations cardiaques. J'ai soupçonné des installations wi-fi chez mes voisins, et en ai eu confirmation. Tout en cherchant à déménager de Bruxelles, j'ai dormi dans ma cave en attendant. C'était mieux mais cela ne suffisait pas, donc à mon réveil je passais le restant de la nuit (de +- 5h à 9h) sur un parking dans la forêt de Soignes, cela m'aidait beaucoup !

Finalement j'ai trouvé un bon endroit à Hoeilaart, où nous avons déménagé en décembre 2003. Pendant 2 ans, j'ai pu apprécier le contraste entre Bruxelles où je travaillais souvent, et Hoeilaart, où nous pouvions nous promener et manger dehors sans problème.

Mais après 2 années, en janvier 2006, j'ai recommencé à avoir les mêmes problèmes : le réseau 3G venait de faire son apparition, avec des nouvelles antennes qu'on ne voyait pas de la maison, donc rien de psychologique. C'est au hasard d'une émission de la RTBF que j'ai appris l'existence de la 3G. J'ai de nouveau dormi dans la cave, sans que cela suffise, sans possibilité d'aller encore dormir ailleurs dans la voiture, et subi au fil des mois une aggravation encore plus forte qu'en 2003 (baisse de tension à 8-10 et dépression notamment), jusqu'à ce que je décide d'installer de la moustiquaire aux vitres, puis du papier d'alu aux murs et une cage de faraday autour du lit.

Tout allait de nouveau bien quand en 2009, j'ai recommencé à avoir tous les soirs à la même heure, des nausées, palpitations, insomnies, réveils nocturnes avec crampes et stress (dans la poitrine notamment) à l'intérieur même de la cage de Faraday, où mon mesureur ne détectait aucun signal. Mais il s'agissait d'un mesureur haute fréquence. Tous les matins, à la même heure, je redevenais bien, et pouvais dormir jusqu'à 14, 15, 16h de l'après-midi. Il était évidemment difficile de travailler dans ces conditions, donc je me limitais aux commandes urgentes. Avec un autre mesureur, de champ magnétique 50hz j'ai fini par découvrir que, tous les soirs, au moment pile où l'éclairage publique de la rue s'allumait, le champ passait de 20 à 150 nT, et retombait à 20 le matin au moment de l'extinction. J'ai découvert que cela concernait la moitié d'Hoeilaart et une partie d'Overijse, et contacté le gestionnaire d'électricité Eandis. Ils sont venus mesurer, mais en pleine journée, en allumant quelques lampes dans ma rue, mais cela ne donnait rien, ni avec leur appareil, ni avec le mien. Ils n'ont jamais accepté de venir mesurer la nuit, et nous avons redéménagé ici dans les environs de Chimay, fin 2009, dans un creux au milieu des bois, et j'ai arrêté mon activité professionnelle en 2010. Quand je reste ici plusieurs jours sans devoir me déplacer, ma santé est parfaite.
 
Heureusement, car dans quel hôpital aller sinon ? J'ai dû plusieurs fois rendre visite à des proches hospitalisés, et chaque fois je me sens cuit et nauséeux au bout d'une demi-heure.

Témoignage de Martine*


En 2013, sans savoir encore que j'étais électrosensible, j'ai changé de service et me suis retrouvée au 10ième étage d'un bâtiment des institutions européennes Rue de la Loi (Bruxelles), en face d'un bâtiment sur le toit duquel se trouvaient plusieurs antennes GSM, exactement à la même hauteur que mon bureau. Le jour-même, j'ai immédiatement ressenti les effets de ces antennes (oppression au niveau des tempes, mal de tête, sensation de chaleur d'un côté de la tête, oreilles bouchées, palpitations). Dès que je redescendais au rez-de-chaussée, ça allait mieux. J'en ai parlé à ma chef, qui ne me croyait pas, disait que c'était "psychologique". J'ai demandé à changer de bureau (et d'étage), tout en réalisant que c'était difficile de travailler loin des collègues. Finalement, je suis retournée après un mois dans mon ancien service, à plusieurs rues de là. Après 4 mois, j'ai pris un congé sans solde, car mon électrosensibilité était toujours présente, non seulement au bureau, mais aussi à la maison et ailleurs. Depuis 2014, je suis toujours en congé sans solde, je n'ai même pas essayé d'obtenir un congé pour maladie, car je sais que l'électrosensibilité n'est pas reconnue comme maladie. J'appréhende énormément le retour au travail, car même si je vais mieux, je continue à être sensible à l'électricité également (lampes, câbles etc.), au wi-fi, aux téléphones portables des collègues, probablement aussi à l'antenne de police TETRA sur le toit de l'immeuble où je travaillais.

Il m'est arrivé de parler de mon problème d'EHS à des médecins que je voyais pour autre chose (ORL, oculiste, ...), ils me disent en général qu'ils ont déjà entendu parler de ça, qu'ils ont déjà un patient qui leur a parlé de ça, mais ils ne donnent pas leur opinion, semblent réticents à aborder le sujet.

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Témoignage de Sophie*

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Accouchement 2017


J’ai accouché en juin 2017 d’un petit garçon au CHU de Namur.
Etant sensible aux ondes depuis mes 21 ans et devenue progressivement EHS, le milieu hospitalier m’est très pénible.
Il y a tellement d’éléments connectés autour de moi (GSM, WIFI, matériel médical, etc. et antennes environnantes) que je ressens instantanément une douleur et inflammation à la tête. Passé une heure sur place, je ressens des nausées, palpitations et picotements dans tout le corps.
Autant dire que ce n’est pas agréable.
Mon niveau de plaquettes n’étant pas suffisamment élevé, l’hôpital m’a expliqué que je ne pourrais très certainement pas avoir de péridurale. Heureusement, mon compagnon et moi avions décidé de faire sans. Ce qui nous permettait, entre autres, d’avoir une grande pièce pour nous tout seuls et donc de pouvoir l’adapter à mon EHS (lampes éteintes, GSM fermés, etc).
Le personnel médical a eu beaucoup de difficulté à comprendre mes problèmes.
Par exemple, il leur semblait impossible de déconnecter leurs GSM en arrivant.
Également, ils voulaient que je garde le monitoring à chaque contraction, ce qui décuplait mes douleurs.
Et pour finir, j’ai dû quitter l’hôpital au bout de deux jours tellement mon état était mauvais à cause des ondes ambiantes.
Il est à préciser que les douleurs aiguës ont disparu dès mon arrivée à mon domicile (qui est un lieu sauvegardé), les sensations d’inflammation et les douleurs au niveau de la tête ont diminué au bout de 5 jours. C’est le temps « moyen » que prend mon corps pour se remettre en partie de mon exposition aux ondes.
Encore une fois, les médecins et le corps médical environnant n’a pas très bien interprété mes explications, nous avons dû signer tout un tas de « décharges » et nous nous sommes fait moraliser à tour de bras. On nous a expliqué que nous ne faisions pas les bons choix et que nous mettions notre enfant en danger. J’ai eu de la chance d’avoir été soutenue par ma famille et mon compagnon durant cette expérience.

Témoignage de vie quotidienne : mon métier

Je suis agent immobilier depuis 11 ans et j’ai commencé à l’âge de 21 ans.
L’utilisation intensive du téléphone portable et la pose de 6 antennes sur le toit voisin m’ont rendue très vite électrosensible.
J’ai dû, voici 2 ans, déménager et trouver un lieu éloigné de la ville où il n’y aurait plus d’ondes.
J’ai relancé mon métier là-bas et recréer une agence immobilière.
Actuellement, j’ai une secrétaire et une femme de ménage qui déconnectent leurs GSM pour moi. J’ai fait installer tout mon Internet en filaire. J’ai fait corriger toutes les pertes électriques car je suis devenue avec le temps sensible aux basses fréquences de l’électricité.
Ne supportant la proximité des ordinateurs que quelques heures de temps en temps, j’ai dû engager une personne pour le secrétariat et pour répondre pour moi au téléphone étant donné que mon premier problème est de pouvoir « décrocher ».
Quand je montre des maisons, pour la mise en vente, je demande aux propriétaires de partir lors des visites pour me permettre de déconnecter le wifi. Je leur dis que c’est mieux qu’ils partent pour que je puisse avoir « une meilleure proximité avec les amateurs potentiels ».
Tous les jours, je dois partir m’isoler dans les bois dans un lieu dénué de toutes ondes pour récupérer.
Actuellement, j’arrive à aller en ville une demi-journée mais pas au-delà et il me faut un à deux jours pour récupérer.
Ayant beaucoup d’amis, j’ai pris le pli de les inviter car je n’arrive plus à aller en ville quand il y a trop de gens avec des GSM et qu’il y a le WIFI dans l’endroit.
Etant donné que je suis à 1h15 de Liège qui était mon lieu de vie pendant plus de 10 ans, je peux dire que l’on perd rapidement un tas d’amis.
La journée, je redirige mes appels sur mon fixe afin de rester au maximum réactive à la clientèle et je mets mon GSM en mode « avion ».
Des fois, des clients insistent et disent que je suis injoignable.
Quand je les rappelle, je leur dis que j’étais dans un lieu sans réseau ou que j’étais en rendez-vous ! Au niveau du travail, en gros, j’ai jusqu’ici toujours trouvé des solutions mais j’ai la chance de pouvoir être mon propre patron.
Au niveau de la vie privée, nous avions l’habitude, mon compagnon et moi, de partir visiter une capitale tous les deux mois. A présent, ce n’est plus possible. Je dois lui demander également sans arrêt de mettre son GSM en mode avion et il a parfois dur que je ne vienne plus à toutes les soirées comme avant. Lui n’y peut rien de mon EHS mais il subit vraiment les effets collatéraux.

Témoignage de Guy

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Mon épouse et moi-même avons rejoint l’AREHS fin 2018 suite à notre prise de conscience de notre EHS. Nous avons dû vendre en catastrophe une maison que nous venions d'acquérir et transformer à Namur, suite à l'impossibilité de continuer à y vivre (antenne GSM à proximité et plus de 30 signaux WIFI pénétrant la maison).

Nous avons alors trouvé une solution transitoire dans la même région, nécessitant toutefois des aménagements techniques, dont une cage de faraday, pour pouvoir dormir. Ces aménagements souvent onéreux permettent de réduire l'exposition mais pas de résoudre tous les problèmes. Nous avons dès lors recherché un lieu de vie supportable durant 6 mois, en parcourant la Wallonie sur +/- 10000 km. Nous en avons finalement trouvé un, et y sommes installés depuis début mai 2019. La différence de qualité de vie est notable et nous pouvons aujourd'hui affirmer que la fuite était malgré les coûts et les tracas notre seul moyen de survie.

Pour fuir efficacement, il faut savoir ce que l'on fuit, c'est à dire identifier le danger.
Nous n'avons jamais imaginé être un jour EHS. Je n'utilisais pas de GSM, j'éteignais le WIFI avant d'aller dormir, ne voyais pas d'antenne GSM dans mon environnement direct, et n'avais ni téléphone sans fil (DECT) ni four à micro-onde. Je n'avais pas fait le lien entre certains inconforts de vie et l'usage temporaire de certaines de ces technologies (bluetooth et WIFI), je mettais cela sur le compte de l'âge et d'un état général en dégradation. Je ne savais pas que des antennes étaient placées dans des clochers d'église, que le WIFI ou le DECT des voisins traversaient les murs et impactaient notre quotidien. J'ai mis les palpitations de plus en plus fréquentes sur un problème cardiovasculaire confirmé par le cardiologue, les impossibilités de dormir sur le matelas trop dur, les douleurs musculaires sur le manque d'exercice et les troubles de concentration sur les conséquences d'un AVC. Puis un jour, je me suis rendu compte que mon épouse, plus jeune et en très bonne condition physique se plaignait de plus en plus souvent de palpitations et de problèmes de sommeil. Il nous devenait de plus en plus difficile de nous promener en ville, d'aller au resto, de faire des courses. Les vacances et les nuits à l'hôtel étaient devenus impossibles. L'ennemi était partout. Les individus semblaient avoir tous un smartphone greffé au poignet. Je relevais une centaine de connexions WIFI possibles au centre-ville. La vie urbaine n'était plus possible et nous nous sommes enfuis. Fuir, mais qui et où ?

C'est là que nous avons commencé à identifier l'ennemi et à le connaître, ma formation en géobiologie m'a heureusement bien aidé. Nous avons d'abord vérifié que nous avions bien éliminé toutes les sources proches de rayonnement et nous allions de surprises en surprises. C'est le portable qui bien que connecté par câble active automatiquement le WIFI et le bluetooth à chaque démarrage, c'est le bluetooth dans la voiture, etc... Tout cela une fois corrigé on s'attaque aux sources extérieures et on apprend que certains WIFI portent jusqu'à plus de 100 mètres suivant les générations, on découvre que la Belgique est un véritable sapin de Noël d'antennes GSM et que les zones blanches sont quasi inexistantes. On s'informe, on affine les outils de prospection et on se met en chasse d'un paradis potentiel (après avoir changé de voiture car pas moyen de couper le bluetooth). Le site immoweb fait partie de notre quotidien pour scruter les nouveaux biens. Nous découvrons également des logiciels qui nous permettent de situer les antennes et de les identifier, je
m'équipe également de différents outils de mesure pour évaluer la pollution électromagnétique sur place. Après 6 mois de recherche, nous identifions 4 biens qui pourraient convenir. Trouver un endroit qui convienne aujourd'hui n'est donc déjà pas chose facile, mais en plus il faut évaluer les chances que l'évolution urbanistique et le déploiement constant de nouvelles antennes ne viennent pas ruiner à terme notre choix. Voilà, c'est fait, nous avons trouvé et emménagé. Fini les palpitations, les douleurs musculaires et les insomnies !

Nous sommes isolés au bout d'un chemin sans issue, à 4 km de l'antenne la plus proche et à 130 mètres du premier voisin, la zone est considérée comme naturelle, non batissable et entourée de zones natura 2000. J'aurais aimé y placer un logement temporaire pour accueillir d'autres EHS, mais cela n'est malheureusement pas possible d'un point de vue urbanistique. J'espère de tout coeur que les progrès technologiques (5G par satellites...) ne vont pas venir perturber dans un proche avenir notre choix de vie. Le fait de vivre maintenant dans un environnement plus sain a des effets positifs sur mon état de santé global. On dirait que la coupe trop pleine commence tout doucement à se vider et que mon corps a maintenant la possibilité de se regénérer sans devoir se préoccuper de devoir encore lutter en permanence pour maintenir une certaine homéostasie. Certes les premières semaines ont été difficiles, les stimuli artificiels extérieurs n’étaient plus là, mais maintenant, je recommence à pouvoir me concentrer, à écrire, les nuits sont complètes et calmes, le sommeil est enfin réparateur. Par contre, les expositions doivent être écourtées. Le retour à des lieux dits civilisés devient de plus en plus pénible pour les courses, c'est un peu comme si les symptômes étaient décuplés. Notre lieu de vie est devenu le centre de notre vie dont on ne peut plus s'éloigner trop longtemps.

Lire le témoignage entier (PDF).

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Témoignage de Nicoletta*
 


Bonjour,

J'ai suivi votre conférence l'an dernier et me permets de vous écrire vu mon désespoir. En 2008-2009, j'ai découvert par hasard que j'étais électrosensible en parlant de mes symptômes à mon médecin. Il m'a dit que les personnes électrosensibles étaient comme les canaris que l'on amenait dans les mines de charbon pour prévenir les mineurs en cas de coup de grisou.

Je n'ai jamais voulu de gsm parce que je ne voulais pas cautionner les antennes qui, selon mes infos, faisaient déjà des dégâts sur la santé. Aussi, chez moi, pas de souci de pollution électromagnétique. J'ai arrêté mon travail fin 2010 et n'ai plus eu de soucis de santé tels ceux que j’avais connus auparavant.

Il y a 2 ans, j'ai repris une formation. La première année s’est bien passée. Rien ne me perturbait dans ce bâtiment qui est un ancien couvent. Tout d’un coup, il y a un an, les symptômes sont réapparus. Ils s’aggravaient au fur et à mesure de l'avancement de la journée. Dans un premier temps, j’ai mis cela sur le compte de la fatigue. Je n'ai pas compris de suite ce qui se passait. J'ai appris ensuite que le WiFi venait d'être installé dans toutes les salles.

Je suis allée trouver le directeur et il me rassura en me disant qu'un ingénieur avait étudié la portée la plus bénéfique pour la santé des personnes, que de toute façon on est déjà exposé de par les antennes de téléphonie mobile et puis que l’accès WiFi est un besoin des étudiants. Eteindre le WiFi n'était donc pas possible, même à certaines plages horaires ou dans certaines classes. Comme je n'ai cours que 2 jours par semaine, et que chez moi cela va mieux, je n'ai rien pu faire d'autre que de prendre mon mal en patience.
Ce vendredi je suis allée en formation dans un complexe industriel rénové et là, au bout d'à peine 1h, j'étais comme une lavette et prête à vomir. Deux jours plus tard, j’étais encore épuisée et vidée.

Insidieusement le malaise physique semble me pénétrer de plus en plus. Je ne sais quoi faire, mis à part m'habiller en aluminium (il paraît que ça aide). J’ai très peur de n'avoir plus un moment de paix. Et s’il advenait que cette pollution s'approche de chez moi via un voisin, une antenne de téléphonie mobile ou autre, il me sera impossible de vivre dans ces conditions.

Les personnes connectées qui ne sentent rien sont contentes de leurs connexions en temps réel et continu. Même informés des dangers, peu de gens ont envie de renoncer à ce nouveau besoin qui a été créé de toute pièce. De plus en plus d’objets sont sans fil. Cela donne-t-il également ces effets néfastes comme le WiFi ?
Si vous avez un conseil, je suis très intéressée. Tout est bon à prendre pour changer cette vague d’objets connectés, compteurs intelligents et autres créations sans fil. J'attends vos pistes et votre réponse avec impatience.

Témoignage de Camille* concernant son expérience dans les hôpitaux en tant que personne EHS.


1) Il y a 4 ans, je me suis fait admettre aux urgences dans un hôpital du Brabant wallon car je faisais un gros malaise suite à une forte (forte pour une personne EHS) exposition aux ondes d'antennes de téléphonie mobile. Mon coeur s'était emballé à 180 pulsations par minutes et je commençais à être à la limite de la perte de connaissance. Les palpitations cardiaques font parties des symptômes que je peux ressentir lorsque je suis exposée aux antennes GSM, au Wifi, aux DECT, aux téléphones portables, aux alarmes sans fil à ondes, ... Les autres symptômes que je peux éprouver : maux de tête, vertiges, troubles cognitifs, difficultés d’élocution, décharges électriques, fourmillements, acouphènes, troubles du sommeil (après ou pendant exposition aux ondes). Remarque : tous ces troubles disparaissent totalement lorsque je peux rester 4 jours au moins en zone blanche et reviennent dès que je m'expose à nouveau aux ondes.

Revenons-en à mon admission aux urgences. Dès que l'on m'a prise en charge, j'ai expliqué que j'étais EHS , ai montré mon certificat (expliquant que je devais être à l'abri d'un maximum de sources d' ondes (artificielles) même de faible intensité sous peine d'atteinte à ma santé (notamment une détérioration cérébrale sévère)) et ai demandé que l'on me mette dans une pièce le plus loin possible d'une borne Wifi, qu'on ne téléphone pas près de moi, qu'on laisse les téléphones portables hors de la chambre, qu'on débranche mon lit électrique (je suis aussi sensible aux basses fréquences), qu'on éteigne le néon qui se trouvait à la tête de lit, à quelques cm de ma tête. La première équipe qui s'est occupée de moi n'a tenu compte de rien et m'a même menti en me disant qu'il n'y avait pas de Wifi, qu'il était impossible d'éteindre le néon à la tête de mon lit car, cet éclairage était soi-disant lié à l'éclairage de toute la pièce. On a insinué que l'EHS était psychologique et que si j'avais 180 de pulsations cardiaques/min c'était parce que j'étais stressée. On m'a demandé de me calmer tout en téléphonant à côté de moi (ce qui ne fait qu'augmenter mes pulsations cardiaques). On a même fini par me donner des Xanax qui n'ont évidemment eu aucun effet. Lorsque la seconde équipe médicale est arrivée, on m'a confirmé qu'il y avait bien du Wifi et que le corps médical communiquait avec leurs Smartphones via un réseau interne je crois ? Le néon de mon lit, lui, pouvait être éteint. La première équipe ne m'a absolument pas respectée, n'a pas tenu compte de mes certificats et n'a rien mis en place pour que mon corps supporte ces longues heures à l'hôpital.

 

2) Quelques jours après, j'ai à nouveau été admise aux urgences dans un hôpital du Hainaut pour les mêmes raisons. Là, on a évoqué le fait de me donner des bêtabloquants mais j'avais bien dit + montré un autre certificat attestant que j'étais également chimico-sensible (un certain pourcentage d'EHS cumulent EHS et MCS). Donc, je peux mal réagir à la plupart des médicaments, de plus, depuis que je suis EHS, mon rythme cardiaque ne se régule pas toujours bien et je peux être à 37 pulsations parfois pendant la nuit. Dans mon cas, ce médicament aurait pu faire de gros dégâts. Dans mon cas, seul le massage d'une carotide et le fait d'être dans une zone protégée des ondes peut me permettre de récupérer un rythme cardiaque normal. Là, j'ai été contente de ne pas être seule à l'hôpital car j'étais en danger. (Remarque : là non plus on n'a pas tenu compte de mes certificats EHS, MCS)


3) Quelques années après, j'ai accouché dans un autre hôpital. J'ai eu la chance d'avoir un gynécologue ouvert et sensibilisé à l'EHS. J'ai pu obtenir la chambre et la salle d'accouchement qui avaient le moins d'ondes, j'ai eu un monitoring filaire (qui n'a été branché que quelques minutes de temps en temps), tous les téléphones portables étaient éteints dans la salle d'accouchement et les ordinateurs aussi. Le personnel soignant ne rentrait pas dans la chambre avec un téléphone portable. Malheureusement tout ceci ne serait plus possible dans cet hôpital car il a déménagé dans une structure hyperconnectée (j'y suis allée et ai déjà eu des vertiges dans le hall) ...

 

Conclusion : Un séjour en milieu hospitalier est la hantise des EHS. Il est urgent :

 

  • de prévoir des chambres aménagées ou, du moins, aménageables (ex: baldaquin anti-ondes amovibles +  tapis de sol, ...), chambres loin des bornes wifi, si possible en bout de couloir (pour avoir le moins de passage de smartphones possible),... + des appareils filaires (pour passer les examens et si un patient est branché sur une machine), pas de CPL, ...

  • d'informer et de former le personnel soignant aux besoins spécifiques d'un EHS /MCS. C'est vital pour le patient !

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